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Obviamente, nada pode provar os fatos. A literatura do século XIX amparou-se também da história para torná-la ainda mais espetacular e fantástica. A passagem de Ruggieri por [[Chaumont-sur-Loire]] seria comprovada pela existência de um aposento com seu nome e por um quadro que o representaria.
 
Relata-se também que a rainha ia com Ruggieri fazer observações astrológicas na coluna que se vê ainda hoje no Jardim dos [[Halles]] em Paris, próximo à Bolsa de Comércio de Paris. Último vestígio do que foi o [[Hôtel de Soissons|Hôtel da Rainha]] (transformado em "Hôtel de Soissons"), este monumento é chamado « [[Coluna Médicis]] » ou « Coluna Astrológica ».
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On rapporte également que la reine allait avec Ruggieri faire des observations astrologiques sur la colonne qui se voit encore aujourd'hui dans le jardin des Halles à Paris, près de la [[Bourse de commerce de Paris|Bourse de Commerce]]. Seul vestige de ce que fut l'[[Hôtel de Soissons|Hôtel de la Reine]] (devenu "Hôtel de Soissons"), ce monument est appelé « [[colonne Médicis]] » ou « [[colonne Médicis|colonne astrologique]] ».
 
== Fontes impressas ==
{{boîte déroulante|align=left|titre=Ruggieri et le XIX ème siècle|contenu=
 
La légende occupant une part importante dans l’histoire de Ruggieri, il est indispensable de l’associer à sa biographie. Au-delà des évènements dont la réalité se retrouve confirmée par des narrations dignes de foi, des faits dont l’origine est mystérieuse jalonnent son existence.
 
Sans présumer de leur véracité, même si certains sont impossibles en raison de leur chronologie ou parce qu’ils ne cadrent pas avec les textes écrits sur lui par ses contemporains, ils sont nécessaires à la compréhension de l’image que Ruggieri s’est forgé au cours des siècles.
Les auteurs du XIX ème siècle sont largement responsables de cette légende, au premier chef desquels, Honoré de Balzac avec « La confidence des Ruggieri » et « Le secret des Ruggieri ». Ces romans historiques tirés des « études philosophiques » où il traite de Catherine de Médicis, sont le point de départ d’une littérature, nombreuse et variée, qui va dessiner le mythe Ruggieri, en lui donnant un père « Ruggieri le vieux » et un frère « Laurent » dont les noms, ni les existences, ne sont pas incontestablement prouvés.
 
Pour en mesurer l’impact sur d’autres livres du XIX ème siècle, voici, à titre d'exemple, comment le « Dictionnaire des Sciences Occultes », issu de « L’Encyclopédie Religieuse » publiée par l’abbé Migne en 1848 présente les Ruggieri, à la lettre U - Universités occultes. Il s’agit d’un résumé, quelque peu adapté, des écrits de Balzac :
 
''«'''UNIVERSITÉS OCCULTES''':
Il existait un homme à qui Catherine tenait plus qu'à
ses enfants : cet homme était Cosme Ruggieri, qu'elle logeait à son hôtel de Soissons,
et dont elle avait fait un conseiller suprême chargé de lui dire si les astres ratifiaient
les avis et le bon sens de ses conseillers ordinaires. De curieux antécédents justifiaient l'empire que ce Ruggieri conserva sur sa maîtresse jusqu'au dernier moment.
 
Un des plus savants hommes du XVI è siècle fut certes le médecin de Laurent de Médicis, duc d'Urbin, père de Catherine. Ce médecin fut appelé Ruggieri le Vieux (vecchio
Ruggier et Roger l'Ancien chez les auteurs français qui se sont occupés d'alchimie),
pour le distinguer de ses deux fils, Laurent Ruggieri, nommé le grand par les auteurs
cabalistiques, et Cosme Ruggieri, l'astrologue de Catherine, également nommé Roger
par plusieurs historiens français. Ruggieri le Vieux était si considéré dans la maison
de Médicis, que les deux ducs Cosme et Laurent furent les parrains de ses deux enfants.
Il dressa, du concert avec le fameux mathématicien Bazile , le thème de nativité de Catherine,
en sa qualité de mathématicien, d'astrologue et de médecin de la maison de
Médicis; trois qualités qui se confondaient souvent.
 
A cette époque, les sciences occultes se cultivaient avec une ardeur qui peut surprendre
les esprits incrédules de notre siècle si souverainement analyseur; mais peut-être verront-ils poindre dans ce croquis historique le germe des sciences positives, épanouies au XIX è siècle, sans la poétique grandeur qu'y portaient les audacieux chercheurs du XVI è lesquels, au lieu de faire de l'industrie, agrandissaient l'art et fertilisaient la pensée. L'universelle protection accordée à ces sciences par les souverains de ce temps était d'ailleurs justifiée par les admirables créations de tous les inventeurs qui parlaient de la recherche du grand œuvre pour arriver à des résultats étonnants.
 
Aussi jamais les souverains ne furent-ils plus avides de ces mystères. Les Fugger, en
qui les Lucullus modernes reconnaîtront leurs princes, en qui les banquiers reconnaîtront
leurs maîtres, étaient certes des calculateurs difficiles à surprendre; eh bien !
ces hommes si positifs, qui prêtaient les capitaux de l'Europe aux souverains du XVI è
siècle endettés aussi bien que ceux d'aujourd'hui , ces illustres hôtes de Charles
Quint, commanditèrent les fourneaux de Paracelse.
 
Au commencement du XVI è siècle, Ruggieri le Vieux fut le chef de cette université secrète, d'où sortirent les Nostradamus et les Agrippa, qui tour à tour furent médecins des Valois, enfin tous les astronomes, les astrologues, les alchimistes qui entourèrent à cette époque les princes de la chrétienté, et qui furent plus particulièrement accueillis et protégés en France par Catherine de Médicis. Dans le thème de nativité que dressèrent Bazile et Ruggieri le Vieux, les principaux événements de la vie de Catherine furent prédits avec une exactitude désespérante pour ceux qui nient les sciences occultes. Cet horoscope annonçait les malheurs qui, pendant le siège de Florence, signalèrent le commencement de sa vie, son mariage avec un fils de France; l'avènement inespéré de ce fils au trône, la naissance de ses enfants et leur nombre. Trois de ses fils devaient être rois chacun à leur tour, deux filles devaient être reines ; tous devaient mourir sans postérité.
[[Image:ChaumontChambreRuggieri.jpg|thumb|200px|right|Chambre de Ruggieri, Château de Chaumont-sur-Loire]]
Ce thème se réalisa si bien, que beaucoup d'historiens l'ont cru fait après coup. Mais chacun sait que Nostradamus produisit, au château de Chaumont, où Catherine se trouvait lors de la conspiration de la Renaudie, un homme qui possédait le don de lire dans l'avenir. Or, sous le règne de François II, quand la reine voyait ses quatre fils en bas âge et bien portants, avant le mariage d'Elisabeth de Valois arec Philippe II, roi d'Espagne, avant celui de Marguerite de Valois avec Henri de Bourbon, roi de Navarre, Nostradamus et son ami confirmèrent toutes les circonstances du fameux thème. Cet homme, doué sans doute de seconde vue, et qui appartenait à la grande école des infatigables chercheurs du grand œuvre, mais dont la vie secrète a échappé à l'histoire, affirma que le dernier enfant couronné mourrait assassiné. « Après avoir placé la reine devant un miroir magique où se réfléchissait un rouet sur une des pointes duquel se dessina la figure de chaque enfant, l'astrologue imprimait un mouvement au rouet, et la reine comptait le nombre de tours qu'il faisait; chaque tour était pour un enfant une année de règne. Henri IV mis sur le rouet fit vingt deux tours. L'astrologue dit à la reine effrayée que Henri de Bourbon serait en effet roi de France et régnerait tout ce temps; la reine Catherine lui voua une haine mortelle en apprenant qu'il succéderait au dernier des Valois assassiné.
 
Curieuse de connaître son genre de mort. Il lui fut dit de se défier de Saint-Germain. Dès ce jour, pensant qu'elle serait renfermée ou violentée au château de Saint-Germain, elle n'y mit jamais le pied, quoique ce château fût infiniment plus convenable à ses desseins, par sa proximité de Paris, que tous ceux où elle alla se réfugier avec le roi durant les troubles. Quand elle tomba malade, quelques jours après l'assassinat au duc de Guise aux états de Blois, elle demanda le nom du prélat qui vint l'assister; on lui dit qu'il se nommait Saint-Germain ; Je suis morte! s'écria-t-elle. Elle mourut le lendemain, ayant d'ailleurs accompli le nombre
d'années que lui accordaient tous ses horoscopes.
 
Cette scène, connue du cardinal de Lorraine, qui la traita de sorcellerie, se réalisait
aujourd'hui. François II n'avait régné que ses tours de rouet; Charles IX accomplissait
en ce moment son dernier. Si Catherine a dit ces singulières paroles à son fils
Henri partant pour la Pologne : — Vous reviendrez bientôt ! il faut les attribuer à sa
foi dans les sciences occultes et non à son dessein d'empoisonner le roi. Marguerite de
France était reine de Navarre, Elisabeth, reine d'Espagne, le duc d'Anjou était roi de
Pologne.
 
Beaucoup d'autres circonstances corroborèrent la foi de Catherine dans les sciences occultes. La veille du tournoi où Henri II fut blessé à mort, Catherine vit le coup fatal en songe. Son conseil d'astrologie judiciaire, composé de Nostradamus et des deux Ruggieri, lui avait prédit la mort du roi. L'histoire a enregistré les instances que fit Catherine pour engager Henri II à ne pas descendre en lice. Le pronostic et le songe engendré par le pronostic se réalisèrent.
 
Les mémoires du temps rapportent un autre fait non moins étrange. Le courrier qui annonçait la victoire de Moncontour arriva la nuit, après être venu si rapidement qu'il avait crevé trois chevaux. On éveilla la reine-mère qui dit : Je le savais ! En effet, la veille, dit Brantôme, elle avait raconté le triomphe de son fils et quelques circonstances de la bataille. L'astrologue de la maison de Bourbon déclara que le cadet de tant de princes issus de saint Louis, que le fils d'Antoine de Bourbon serait roi de France. Cette prédiction rapportée par Sully fut accomplie dans les termes mêmes de l'horoscope, ce qui fit dire à Henri IV qu'à force de mensonges, ces gens rencontraient le vrai. Quoi qu'il en soit, si la plupart des têtes fortes de ce temps croyaient à la vaste science appelée magisme par les maîtres de l'astrologie
judiciaire, et sorcellerie par le public, ils étaient autorisés par le succès des horoscopes.
Ce fut pour Cosme Ruggieri, son mathématicien, son astronome, son astrologue,
son sorcier, si l'on veut, que Catherine fit élever la colonne adossée à la halle au blé,
seul débris qui reste de l'hôtel de Soissons. Cosme Ruggieri possédait, comme les confesseurs,
une mystérieuse influence dont il se contentait comme eux ; d'ailleurs, il
nourrissait une ambitieuse pensée supérieure à l'ambition vulgaire. Cet homme,
que les romanciers ou les dramaturges dépeignent comme un bateleur, possédait la
riche abbaye de Saint-Mahé, en Basse-Bretagne, et avait refusé de hautes dignités ecclésiastiques ; l'or que les passions superstitieuses de celte époque lui apportaient abondamment suffisait a sa secrète entreprise, et la main de la reine, étendue sur sa tête, en préservait le moindre cheveu de tout mal (1).
 
(1)M. de Balzac, le secret des Ruggieri. »''}}
 
==Notes et références==
<references />
 
==Sources imprimées==
 
* Mercure François,
# tome IV, 1615, p 46 et 47, [http://mercurefrancois.ehess.fr/picture.php?/4477/category/45 ''Suite de l'histoire de notre temps sous le règne du très chrétien roi de France et de Navarre Louis XIII''], Paris, 1617. {{plumefr}}
# Procès Conchini, tome 04 : 1615-1617 / 1617[http://mercurefrancois.ehess.fr/picture.php?/5579/category/49 '', Conchini 14 p.6, 7 et 8''] {{plumefr}}
* Père François Garasse dit Garassus (1585-1631), [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k109743b.pagination ''La doctrine curieuse des beaux esprits de ce temps, ou prétendus tels : contenant plusieurs maximes pernicieuses à la religion, à l'Estat et aux bonnes moeurs, combattue et renversée''], Paris, 1624. {{plumefr}}
* ''Négociations diplomatiques de la France avec la Toscane. Documents recueillis par Giuseppe Canestri et publiés par Abel Desjardins, doyen de la Faculté des Lettres de Douai'', tome III, CollectionColeção de documentsdocumentos inéditsinéditos sursobre l'histoirea deHistória Franceda publiésFrança parpublicados lessob soinsresponsabilidade dudo MinistreMinistro de l'InstructionInstrução Pública publiquefrancês, PremièrePremeira sérieSérie, HistoireHistória politiquePolítica, Paris, Imprimerie impériale, 1865 [http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k29280k/f922.table (« XVII. Dépêche de Vincenzo Alamanni à François de Médicis. Paris, 22-26 avril 1574 », p.918-923 ; « XVIII. Dépêche de Vincenzo Alamanni à François de Médicis. Paris, 1er mai 1574 », p.923-925 ; « XX. Dépêche de Vincenzo Alamanni à François de Médicis. Paris, 24 mai 1574 », p.928-929)]. {{plumefr}}
* ''Lettres de Catherine de Médicis publiées par M. Hector de la Ferrière, membre non résidant du Comité des travaux historiques et des sociétés savantes.'', tometomo IV (1570-1574), CollectionColeção de documentsdocumentos inéditsinéditos sursobre l'histoirea deHistória Franceda publiésFrança parpublicados lessob soinsresponsabilidade dudo MinistreMinistro de l'InstructionInstrução Pública publiquefrancês, Paris, Imprimerie nationale, MDCCCXCI (« Lettre de Lansac au procureur général La Guesle au sujet de Ruggieri, 26 avril 1574 », p.296, note ; « Lettre de Catherine de Médicis au procureur général La Guesle, 29 avril 1574 », p.297 ; Record office, ''State papers'', France (Ruggieri mis à la Conciergerie), p.303-304, note).
* ''Mémoires pour servir à l'histoire de France - [http://books.google.fr/books?id=K_oJAAAAIAAJ&pg=PA367&dq=%22come+ruggieri%22&as_brr=1 Mémoires de J-A de Thou - 1598]'' Jean Joseph François Poujoulat, Joseph Fr Michaud. Paris 1838. {{plumefr}}
 
==Bibliographie Bibliografia ==
 
* Francis de Crue, ''Le Parti des Politiques au lendemain de la Saint-Barthélemy. La Molle et Coconat'', Paris, Librairie Plon, 1892. 368 p. (p.174-175, 191-192, 197, 199, 214)
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* Georges Imann-Gigandet, ''Ruggieri. Magicien de Catherine de Médicis'', Paris, Éditions Fernand Sorlot, collection « Vies romanesques », 1941. 104 p. Biographie romancée.
* Pierre Béhar, ''Les langues occultes de la Renaissance'', Paris, Éditions Desjonquères, collection « La mesure des choses », 1996. 352 p. (cf. chapitre III. « Le talisman de Catherine de Médicis : la magie appliquée », p. 63-89)
* Louis-Gabriel Michaud, [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k51677g/f70.pagination ''Biographie universelle, ancienne et moderne''], Louis Gabriel Michaud éditeur, Paris, 1847 (p. 156, 157, 158). {{plume}}
* Prosper Levot, ''L'abbaye de St Matthieu de Fine-Terre'', F. Alégouet, 1884.
 
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